Une visite immobilière doit séduire à tous les niveaux. Comparis donne aux vendeurs les clés pour la réussir et explique aux acheteurs comment s’y préparer au mieux.
- Comment se déroule une visite immobilière ?
- Check-list à suivre avant la visite
- Check-list à suivre pendant la visite
- Les étapes postérieures à la visite
Comment se déroule une visite immobilière ?
Les visites immobilières ne sont pas soumises à l’application d’une procédure officielle, mais il convient de s’arrêter aux éléments suivants pendant son déroulement :
- Lieu d’implantation du bien et environnement proche
- Terrain
- Jardin
- Bâtiment
- Pièces constitutives du bien, y compris la cave et le grenier
Prévoyez suffisamment de temps pour la visite. Sa durée dépend notamment de la superficie du bien et des potentiels acheteurs. Pour la visite d’une maison individuelle, comptez une heure au minimum.
Bon à savoir : lorsqu’ils sont vraiment intéressés, les potentiels acheteurs demandent souvent une contre-visite. Il n’est alors pas rare qu’ils s’y rendent accompagnés d’un expert immobilier. Autrement dit, prévoyez davantage de temps que pour la première visite.
Check-list à suivre avant la visite
Pour que la visite immobilière porte ses fruits, il est important que les deux parties – vendeuse et acquéresse – s’y préparent. Vous vendez votre bien ? Découvrez comment vous préparer en amont de la visite. Vous êtes sur le point d’acheter ? Ci-après la liste des points que vous pouvez clarifier avant même de vous rendre sur place.
Check-list à l’attention des acheteurs et des acheteuses
Les acheteurs ont tout intérêt à bien se préparer à la visite immobilière. Dans les endroits prisés, maisons et appartements se vendent comme des petits pains. Avant toute chose, réfléchissez donc aux critères que le bien immobilier doit remplir pour correspondre à vos attentes. Vous aurez ainsi moins de mal à prendre une décision. Certains points peuvent être vérifiés avant même la visite du bien.
Demander et explorer le dossier de vente
Demandez que l’on vous transmette les documents importants avant même la visite. Vous vous ferez ainsi une première idée du bien immobilier. Les éléments suivants sont particulièrement instructifs :
- Plan du logement et répartition des pièces
- Ancienneté des différents corps du bâtiment et travaux de rénovation réalisés
- Exposition du bien
- Restrictions de construction inscrites à l’extrait du registre foncier
Éloignement : localisation du bien immobilier
- Le logement est-il desservi par les transports publics ?
- À quelle distance se trouve l’accès le plus proche à l’autoroute ? Le bien se trouve-t-il au bord d’une route souvent embouteillée ?
- À quelle distance le bien se trouve-t-il de votre lieu de travail ?
- À quelle distance le bien se trouve-t-il de votre famille et de vos amis ?
Infrastructure : installations, offres et activités à proximité du bien
- Peut-on faire ses courses aux alentours ? Des commerces de bouche (boulangeries, boucheries, etc.) sont-ils implantés dans le quartier ? Un marché local est-il organisé chaque semaine ?
- Y a-t-il des établissements de santé comme des hôpitaux, des pharmacies et des cabinets médicaux à proximité ?
- Quelle est l’offre en matière de loisirs (restaurants, théâtre, installations de sport, espaces de détente, etc.) ?
- Y a-t-il des écoles à proximité ? Une crèche ? Le quartier est-il habité par des enfants du même âge que les vôtres ?
Tenir compte des possibles sources de nuisances
- Y a-t-il des établissements à proximité susceptibles de dégager des odeurs (un élevage porcin, un site industriel, etc.) ?
- À quelles immissions sonores faut-il s’attendre ? Y a-t-il une autoroute ou une route cantonale à proximité du bien ? Un bâtiment scolaire, une église ou un pâturage ?
Faire le point sur les impôts, les primes d’assurance maladie, les taux hypothécaires et les allocations familiales
- Combien paie-t-on d’impôts dans le nouveau lieu de domicile ?
- Combien paie-t-on de primes d’assurance maladie à l’endroit où est implanté le bien ?
- À combien s’élèvent les taux hypothécaires du canton ?
- À combien s’élèvent les allocations familiales du canton ?
Check-list à l’attention des vendeurs et des vendeuses
Une estimation de votre bien immobilier est prévue. Il s’agit maintenant d’en faire la publicité. Si vous avez engagé un agent immobilier, vous n’avez en règle générale pas à vous occuper des visites. Vous souhaitez vous en charger vous-même ? Dans ce cas, prenez garde aux points suivants :
- Préparer les documents de vente : avant la visite, rassemblez l’ensemble des documents importants pour la vente. Il s’agit notamment du dossier commercial de vente et de l’extrait du registre foncier. Pour en savoir plus, consultez l’article « Vente immobilière : check-list des documents de vente ».
- Organiser les visites : décidez-vous entre visites individuelles et visites groupées. Définissez des créneaux horaires raisonnables pour les visites.
- Prendre connaissance du plan de financement : informez-vous avant la visite sur le plan de financement de vos acheteurs potentiels. Il ne sera peut-être pas encore finalisé à ce stade, mais vous pourrez ainsi distinguer les personnes réellement intéressées par le bien de celles qui n’ont d’autre motivation pour la visite que leur curiosité.
- Remettre le bien en état : réalisez les éventuels derniers travaux de rénovation en vue de la vente. Faites le ménage de fond en comble et mettez votre bien en avant pour la visite.
- Préparer ses réponses : les personnes intéressées vous poseront des questions pendant la visite. Préparez-vous-y.
Check-list à suivre pendant la visite
Pendant la visite, on a tôt fait d’oublier certains points importants. Les check-lists qui suivent contribuent à une visite fructueuse pour les deux parties.
Visite immobilière : check-list à l’attention des acheteurs
Vous êtes sur le point de visiter un bien immobilier ? Découvrez les points d’attention et les pièges à éviter.
Les points de vigilance lors d’une visite immobilière
- Vérifier l’état du bâtiment : dans quel état se trouvent la façade et les pièces intérieures ? Les murs sont-ils fissurés ? Constatez-vous la présence de moisissure ? Comment le bâtiment est-il isolé ? Le toit est-il endommagé ? Faut-il prévoir des travaux de rénovation ?
- Examiner la répartition des pièces : les pièces répondent-elles à vos besoins ? Y a-t-il suffisamment d’espaces de rangement ? Les pièces sont-elles lumineuses ? La surface des plans de travail dans la cuisine est-elle satisfaisante ? Le logement contient-il assez de salles de bains ? Les sols sont-ils en bon état ? Faut-il prévoir des travaux de rénovation ?
- Regarder les équipements électroniques et ménagers : les prises sont-elles suffisamment nombreuses ? Quelle est la connectivité du bien ? Le logement dispose-t-il d’une connexion à la fibre optique ? Faut-il repenser l’installation électrique ? L’électroménager fonctionne-t-il ?
- Chauffage et eau chaude : quel est le mode de chauffage ? De quand date-t-il ? Est-il efficace sur le plan énergétique ? Comment l’eau est-elle chauffée ? Quel âge a l’installation et quelle est sa capacité en litres ? Quelle est la dureté de l’eau ?
- Maintenance et entretien : le bien immobilier a-t-il été bien entretenu ? Qu’en est-il des installations sanitaires ? Le bien immobilier requiert-il beaucoup d’entretien ? Présente-t-il des installations qui en demandent ?
- Analyser le niveau de sécurité : le bâtiment est-il bien équipé contre les intrusions ? A-t-il des fenêtres ou des annexes non sécurisées (cave, garage, grenier) ?
- Examiner le jardin : correspond-il à vos attentes ? Dans quel état sont les plantations (notamment les arbres et les haies) qui s’y trouvent ? Demande-t-il beaucoup d’entretien ?
- Ne pas oublier la protection des monuments historiques : le bien immobilier est-il concerné par ces dispositions ? Le bien est-il inscrit à l’inventaire du patrimoine ? Si oui, est-il soumis à des restrictions de construction ?
- Vérifier l’indice d’utilisation : cet indice sert à calculer la surface habitable maximale autorisée sur un terrain. Il est déterminé par le rapport entre la surface du terrain et la surface brute de plancher. Plus ce rapport est élevé, plus la surface du terrain que vous pouvez utiliser comme surface habitable est élevée. Souvent, les terrains sur lesquels sont érigées de vieilles habitations ne sont pas utilisés à plein, ce qui laisse de la marge pour réaliser le logement de ses rêves.
Les pièges de la visite immobilière
- Ne pas demander de contre-visite : vous avez un coup de cœur pour un bien ? Convenez d’une contre-visite. S’il s’agit d’un bien dans l’ancien, procurez-vous les conseils d’un spécialiste de l’immobilier – qui sera mieux à même de repérer les éventuels vices cachés et d’estimer le coût des travaux. Fixez la contre-visite un autre jour de la semaine, à un autre horaire que celui de la visite. Vous pourrez ainsi vous faire une meilleure idée de la vie du quartier, de l’ensoleillement du bien et de son exposition au bruit.
- Signer le contrat de vente sous la pression : les vendeuses et les vendeurs sérieux vous accorderont une contre-visite et vous laisseront le temps de la réflexion. S’ils vous forcent la main pour précipiter la vente, mieux vaut prendre vos distances et laisser tomber l’offre.
- Lire les documents en diagonale : lisez attentivement les documents et vérifiez qu’il n’en manque pas. Vous avez des questions ? Profitez de la visite pour les poser. Si le bien vous intéresse vraiment, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un professionnel pour parcourir ces documents.
- Visiter le bien lorsqu’il fait sombre : vous vous ferez une meilleure idée du logement à la lumière du jour. Seule la lumière naturelle permet d’évaluer la luminosité des pièces. Qui plus est, les défauts sont difficiles à repérer lorsqu’il fait sombre.
Pendant la visite : check-list à l’attention des vendeurs et des vendeuses
- Souligner les atouts : commencez la visite par les points forts du logement. Il s’agit en général des pièces de vie. Assumez le rôle de guide pendant la visite et ouvrez les portes. Décrivez les pièces et communiquez les informations essentielles. Laissez aux visiteurs le temps qui leur est nécessaire pour se forger une impression.
- Faites preuve de transparence : énoncez tous les défauts du bien à vendre. En tant que vendeuse ou vendeur, vous êtes responsable de ces derniers. Si vous omettez de les mentionner à la vente, vous risquez des poursuites.
- Répondez aux questions : si possible sans attendre. Une question vous prend au dépourvu ? Proposez de vous renseigner, puis de donner la réponse plus tard.
- Faire un point : après la visite, faites un point : qu’est-ce qui s’est bien passé ? Quels sont les éléments de cafouillage ? Que pouvez-vous améliorer pour la prochaine visite ? Quelles questions vous a-t-on posées ?
Les étapes postérieures à la visite
Les visites sont terminées. Quelle sont les prochaines étapes ? Vendeurs, acheteurs : découvrez la suite.
Après la visite : ce qui attend les acheteurs
Après la première visite, le bien vous emballe ? C’est une excellente nouvelle ! Veillez toutefois à ne pas agir dans la précipitation.
- Contacter un établissement de prêt : mettez-vous rapidement à la recherche d’une banque ou de tout autre établissement hypothécaire de nature à vous conseiller sur le financement du bien immobilier. Il est essentiel de pouvoir réunir rapidement les documents en lien avec le volet financement.
- Suivre les taux hypothécaires : pour vous faire une idée de la conjoncture sur le front des taux d’intérêt, mettez-vous sans tarder à observer l’évolution des taux hypothécaires.
- Apprendre à connaître le voisinage et la commune : faites-vous une idée plus concrète des voisins. Le mieux est de chercher à établir le dialogue avec eux de sorte à mieux appréhender la vie du quartier. Renseignez-vous aussi sur les éventuels projets de construction à proximité du bien.
- Informer les vendeurs de votre intention d’achat : dès l’obtention d’un financement de principe, vous avez tout intérêt à informer les vendeurs de votre intention d’achat. Cette étape marque le départ du processus d’achat, lequel peut varier en fonction du bien et de la tension du marché.
- Attention : s’il verse un acompte, l’acheteur prend le risque que le vendeur conserve ce montant sans contrepartie. Souvent, l’accord d’acompte est assorti d’une peine conventionnelle applicable si la vente n’aboutit pas. Toutefois, si l’acheteur se retire de la vente, le vendeur ne peut conserver que la partie de l’acompte correspondant aux frais dûment justifiés qu’il a directement supportés.
Après la visite : ce qui attend les vendeurs
Dans le meilleur des cas, la fin des visites est suivie de l’arrivée des premières offres. Les étapes pour maîtriser les négociations qui s’ensuivent.
- Négocier : nombreuses sont les offres qui ne correspondront pas à vos attentes. Pour une vente réussie, il est donc d’autant plus important de définir une stratégie bien pensée et des arguments convaincants.
- En l’absence d’offres, passer rapidement à l’action : vous recevez peu, voire pas de propositions pour votre bien ? Réagissez sans attendre. Comparis vous explique quoi faire en l’absence de propositions.
- Conclusion du contrat et transfert de propriété : vous avez trouvez un acquéreur pour votre bien ? Dans ce cas, la vente est sur le point d’aboutir. Attelez-vous aux formalités relatives à la conclusion du contrat et au transfert de propriété.
Source: comparis