Marché immobilier suisse 2021 – La propriété du logement plus demandée que jamais
Le Covid-19 n’a pas ralenti la demande de logements en propriété. Bien au contraire: le rêve de devenir propriétaire de son logement a atteint un nouveau sommet l’année dernière. Mais les préférences changent en raison de la crise du coronavirus et du recours croissant au télétravail. L’étude 2021 sur l’immobilier du Credit Suisse explique les répercussions sur le marché de l’immobilier suisse.
La demande de logements en propriété ne s’est pas laissée impressionner par la pandémie
La demande de logements en propriété est restée élevée l’année dernière, malgré la crise du coronavirus. C’est ce que montre l’étude 2021 sur l’immobilier du Credit Suisse. Ce phénomène peut s’expliquer par la place prépondérante du logement pendant la pandémie. En outre, la charge des intérêts hypothécaires versés en 2020 par les propriétaires existants a encore baissé de 238 CHF par an en moyenne et se situe actuellement à un nouveau plancher de 4684 CHF. Pour les nouveaux acquéreurs, cela signifie que les coûts effectifs sont faibles en raison des taux d’intérêt hypothécaires toujours très bas et que l’acquisition d’un logement en propriété est intéressante d’un point de vue financier.
L’admissibilité théorique rend l’acquisition d’un logement en propriété plus difficile
Pour de nombreux Suisses, cependant, l’acquisition d’un logement en propriété est de plus en plus hors de portée. En effet, lorsqu’elles octroient des hypothèques, les banques n’utilisent pas les taux d’intérêt actuellement très bas pour calculer ce que l’on appelle l’admissibilité théorique, mais un taux de 5%, afin de garantir que le logement en propriété reste supportable même si les taux d’intérêt augmentent.
Les nouveaux acquéreurs doivent également apporter des montants de fonds propres toujours plus importants en raison de la hausse des prix de l’immobilier. Le problème est particulièrement évident dans les cantons de Zurich et de Zoug, dans la région lémanique ainsi qu’autour de Bâle et de Lucerne. Dans ces régions, les biens immobiliers sont difficilement accessibles aux ménages à revenus moyens.Vous souhaitez acheter une maison ou un appartement?
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Avec le développement du télétravail, la propriété du logement en dehors des centres-villes devient plus attrayante
En raison des prix élevés de l’immobilier dans les emplacements centraux, les acquéreurs de logements en propriété sont souvent attirés par des régions plus décentralisées. Cette tendance devrait se renforcer, car il est probable que les employés travailleront de plus en plus à domicile à l’avenir et feront moins de trajets pendulaires. Les experts de l’étude sur l’immobilier estiment que les ménages étendront leur rayon de recherche quand ils envisageront d’acquérir un logement en propriété. Les régions alpines devraient également en profiter. En effet, le travail flexible augmente la possibilité d’utiliser un appartement de vacances.
Les biens immobiliers existants dominent l’offre sur le marché de l’immobilier
Les acheteurs potentiels en quête d’un logement ont de moins en moins de choix parmi les constructions nouvelles. En effet, la production de logements en propriété ne cesse de baisser en Suisse, et l’environnement de taux négatifs continue de favoriser la construction de logements locatifs. Néanmoins, le choix de logements en propriété est plus vaste qu’il n’y paraît à première vue. Ces dernières années, de plus en plus de biens existants ont été mis sur le marché. C’est surtout le cas pour les maisons individuelles, dont l’offre est de plus en plus dominée par les biens existants. Ce phénomène s’explique en grande partie par le vieillissement de la société: de plus en plus de baby-boomers se séparent de leur maison en raison de leur âge.
Les prix des logements en propriété restent en hausse
La demande de logements en propriété reste supérieure à l’offre, ce qui a donné lieu à une forte hausse inattendue des prix de l’immobilier l’année dernière: en un an, les prix des logements en propriété moyen de gamme ont augmenté de 5,1% et ceux des maisons individuelles de 5,5%.
En 2021, la croissance des prix devrait ralentir, car des exigences réglementaires strictes en matière de financement limitent la marge d’augmentation. Les experts du Credit Suisse tablent sur une croissance des prix de 3% pour les logements en propriété et de 4% pour les maisons individuelles.
Source: Credit Suisse