“État du Marché Immobilier Suisse : Signaux de Surchauffe et Appels à la Prudence”
Introduction : Le marché immobilier suisse fait l’objet d’une attention croissante en raison des signes inquiétants de surchauffe. Cet article examine les multiples alertes émises ces derniers mois et explore les mesures potentielles que les autorités envisagent pour atténuer les risques.
Signaux d’Alarme et Pression sur les Conditions d’Octroi d’Hypothèques
Les investisseurs suisses, à la recherche de placements, construisent des appartements à louer en dehors des grands centres. Cependant, la demande ne suit pas la même trajectoire, avec des taux de logements vacants dépassant les 10% dans certaines régions et des prix en baisse en dehors des grandes villes.
Un élément de préoccupation majeur réside dans le fait que 30% des crédits hypothécaires en Suisse financent des biens de rendement. Cette exposition excessive des banques inquiète les autorités, y compris le Fonds monétaire international (FMI). La FINMA (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers) appelle depuis des mois à la mise en place de mesures pour prévenir une crise potentielle.
Les Investisseurs Privés en Ligne de Mire
Au-delà des caisses de pension et des assurances, ce sont les investisseurs privés qui détiennent deux tiers des investissements dans les immeubles de rendement. Hervé Froidevaux de chez Wüest Partner souligne l’importance de protéger ces personnes potentiellement exposées aux crédits.
La FINMA et les Mesures Nécessaires
La FINMA, consciente du niveau d’endettement élevé des ménages suisses par rapport au PIB, réclame des mesures ciblées. Cependant, l’économiste Fredy Hasenmaile chez Credit Suisse critique l’alarmisme des autorités, soulignant que la valeur du parc immobilier dépasse largement la dette.
Bien que reconnaissant la nécessité de mesures ciblées, l’Association suisse des banques attend actuellement la réponse de la FINMA, prévoyant un possible resserrement des conditions d’octroi d’hypothèques.
Contexte Mondial et Comparaison avec la Crise de 2007-2008
L’article conclut en examinant la situation à l’échelle mondiale, notant que, bien que les prix immobiliers aient augmenté dans plusieurs pays, la situation actuelle diffère de celle de la crise de 2007-2008. Thomas Veraghut d’UBS souligne que l’intérêt des investisseurs pour l’immobilier n’est pas aussi fort, avec une prédominance actuelle des investissements dans les valeurs technologiques.
Source : [rts.ch](source: rts.ch)